A nouveau sur ma définition de l’art
Je publie en note ma réponse à un commentaire posté par Antoine Block le 30 mars à la suite de mon article sur le livre de Bernard Edelman du 17 février. Elle pourrait, en effet, intéresser tous les visiteurs de mon site.
Cher Antoine Block,
Malgré mes bonnes résolutions d’alimenter régulièrement mon blog, il m’arrive de le laisser en déshérence. Votre commentaire est arrivé à un tel moment. Je suis désolé de l’avoir ignoré.
Mes notes sont censées se suffire et ne pas supposer la connaissance de mon livre, mais puisque dans votre cas cela s’est avéré faux, je tâcherai de répondre à vos objections.
Mes préférences n’ont pas influencé ma définition de l’art qui englobe la totalité des productions humaines susceptibles d’être l’objet d’un jugement esthétique depuis plus de quarante mille ans, jusqu’à Duchamp1. Avant 1910 environ le statut ontologique de l’art n’était pas problématique. Il l’est devenu depuis. On s’interroge désormais légitimement sur ce qui appartient ou non à l’art. Les expressions « non-art » ou « anti-art » n’ont pas été inventées par moi mais par d’éminents représentants de ce qu’on se plaît à nommer « l’art contemporain ». La destruction de l’art était leur objectif déclaré (notamment de Duchamp et de Malevitch) ce qui les conduisait à prendre, point par point, le contrepied de tout art concevable. Sur les concepts d’art et de non-art, je suis entièrement d’accord avec eux. C’est vous qui êtes naïf.
Parmi les artefacts qui entrent dans la catégorie art selon des critères objectifs, ceux qui « m’agréent », pour parler comme vous, ne sont qu’une infime minorité. En effet le Beau, disait Spinoza, est aussi difficile que rare : « Omnia praeclara tam difficilia quam rara sunt ». Moi non-plus je n’aime pas Bernard Buffet qui pourtant est un peintre. Je n’ai jamais dit qu’il suffisait d’être figuratif pour être un bon peintre. Vous voyez bien que ma distinction entre art et non-art n’est pas subjective puisqu’elle ne tient aucun compte de mes goûts (idiosyncrasiques). Encore une fois, dans l’ensemble immense d’une diversité infinie des choses qui passent pour de l’art depuis que le monde est monde, celles qui me plaisent sont peu nombreuses alors qu’aucune n’est exclue par ma définition. Pour rejeter celle-ci, il faudrait : 1° lui opposer des contre-exemples montrant qu’elle n’englobe pas des œuvres d’art indiscutables et qu’elle recouvre des objets qui manifestement ne sont pas de l’art ; 2° en proposer une autre n’ayant pas ce défaut et s’appliquant à tout le definiendum, rien qu’au definiendum. C’est à ces conditions que vous pourrez peut-être un jour proposer une conception plus progressiste que la mienne.
Je vous rappelle en passant un point de méthode. Une définition doit être prise en bloc. Vous ne pouvez pas la débiter en fragments pour critiquer ceux-ci séparément. Selon vous, parler d’une forme « signifiante et prégnante », c’est user d’un critère vague permettant d’inclure ou d’exclure ce qu’on voudra, mais vous ne donnez aucun exemple à l’appui de cette affirmation, et pour cause. De toute façon la théorie de la forme (Gestalt) n’a rien de vague et la sémiotique non-plus.
Vous me demandez ce qui fonde ma définition. Je vous réponds que l’étude de l’art de toutes les époques et de toutes les civilisations est la condition nécessaire et sans doute suffisante pour en juger la validité. Il est peu probable, en effet, qu’une personne insensible à l’art entreprenne un tel travail. Par ailleurs, je dis clairement dans mon livre que le plaisir esthétique est une émotion sui generis non susceptible d’une définition intégralement transmissible au sens de Lacan. De même, les couleurs existent même si on ne peut pas en cerner la qualité par une définition qui permettrait à un aveugle né de comprendre cette qualité. En fait, quand vous me demandez sur quoi repose ma théorie, vous voudriez que ma réponse contraigne l’esprit de ceux qui ne comprennent rien à l’art et qui sont, pour cette raison, ses ennemis jurés. Je ne poursuis pas un objectif aussi vain. Ma théorie est une axiomatique et, comme telle, d’autant plus ambitieuse qu’elle est modeste et ne prétend pas prouver sa preuve. Comme les axiomatiques mathématiques, elle a pour soubassement des postulats minimaux non démontrés mais nécessaires à toute démonstration et un ou deux termes non définis requis pour toute définition. Cette axiomatique fournit les conditions de tout discours sur l’art. La rejeter vous réduirait au silence. Sur ce point je vous renvoie à ce qu’écrit Aristote dans le troisième livre de la métaphysique au sujet de ceux qui rejetteraient le principe d’identité. Vous n’êtes pas moins téméraire. En réponse à votre demande de « fondement », je citerai également Spinoza disant Veritas index sui et falsi. Cette parole peut être paraphrasée pour l’appliquer à l’art : Pulchritudo index sui et deformitatis. Ce que je propose est en outre une esthétique négative au sens de la théologie négative de Nicolas de Cues ou de l’épistémologie négative de Popper[1]. C’est pourquoi je me plais à prendre à mon compte cette citation de Dürer qui ne dit pas autre chose que Spinoza : « Was Schön ist das weiss ich nicht ». « Ce qu’est le Beau, je ne le sais pas ». En revanche, je sais ce qu’et l’art et je lui applique, comme on l’a toujours fait, des critères négatifs permettant surtout de dire ce qui est raté. Ils sont généralement plus objectifs. Quel peintre, quel l’écrivain, pourrait travailler en remettant cent fois son ouvrage sur le métier s’il ne disposait de tels critères ?
Vous reconnaissez que l’identification de la « sculpture » de Brancusi comme représentant un oiseau n’est pas évidente. Il s’agit donc d’une figuration très affaiblie. Je pose hardiment qu’une œuvre d’art doit exhiber au plus haut point les caractéristiques constitutives de son essence, à savoir, dans ce cas, la mimésis tridimensionnelle. Un sculpteur qui cède sur son désir mimétique a déjà un pied hors de l’art.
Contrairement à ce que vous pensez, je ne critique jamais et condamne encore moins le non-art pour la bonne raison qu’il n’est pas justiciable d’un jugement de goût, autrement dit d’une appréciation esthétique, hostile ou favorable. Je demande seulement qu’on appelle un chat un chat et qu’on ne mélange pas les torchons et les serviettes. Mon essai intitulé « La grande usurpation » figurant dans le recueil bilingue russe/français : Art ou mystification porte en exergue cette citation latine (que certains attribuent à Caton) : « Vera rerum amissimus vocabula » (Nous avons perdu les vrais noms des choses). Je m’adresse donc à ceux qui aiment et comprennent l’art. Ceux- là n’ont pas besoin qu’on réfute le prétendu « art contemporain ». Il suffit de leur en donner des exemples comme l’ont fait Jean Clair, Christine Sourgins, Aude de Kerros. Un étron, même doré, n’est pas de l’art, un crucifix plongé dans l’urine non plus. Inutile d’épiloguer sur ce point.
Dans votre quatrième paragraphe, vous accumulez des affirmations péremptoires qui répètent les lieux communs les plus éculés de la doxa contemporaine, notamment sur les peintres pompiers. En ayant recours à l’argument d’autorité pour faire prévaloir vos opinions subjectives vous tombez dans le travers que vous me reprochez à tort. Le seul moyen que je mets en œuvre pour, selon vos termes, « imposer à tous » ce que je tiens pour vrai, ce sont des arguments. On les trouve pleinement déployés dans mon livre Pour l’Art. Eclipse et renouveau. Si vous prenez la peine de le lire, vous serez moins tenté de faire preuve, vous-mêmes, d’autoritarisme qui se nourrit d’ignorance. Vous pourrez alors entreprendre de me réfuter.
[1] On trouvera cette définition dans le commentaire d’Antoine Block.
[2] Je sais bien qu’Adorno a préempté cette formule (« esthétique négative ») mais ce n’est pas ici le lieu d’éclairer l’abîme qui me sépare de cet auteur.
Bonjour Monsieur Mavrakis,
Merci pour votre réponse, même tardive. Vous écrivez, dans votre dernière phrase, que je fais preuve d’autoritarisme et d’ignorance. Je serais curieux que vous me signaliez laquelle de mes phrases témoigne de cet autoritarisme, puisque l’essentiel de mon commentaire visait précisément à souligner la difficulté qu’il y a à fonder une définition autre que fantaisiste de la nature de l’art (et ceci n’est pas propre à l’art contemporain). Quant à l’ignorance, c’est un soupçon qui ne coûte rien à celui qui le nourrit et permet à bon compte d’invalider toute objection (ce en quoi cette accusation relève elle-même de l’autoritarisme). Mais j’avoue que je suis moins fort que vous en citations latines. Néanmoins, pour une meilleure compréhension mutuelle, je vais reprendre les éléments de votre réponse et tenter d’y répondre à mon tour.
En premier lieu, lorsque j’écrivais que la partition que vous faites entre vrai art et « non-art » était purement subjective, cela ne signifie pas que cette partition recoupe le partage entre les œuvres qui vous plaisent et les autres, mais qu’elle repose sur des a priori sans fondement et non sur un concept objectif. Vous pensez ainsi pouvoir établir que, à partir des années 1910, l’art (le vrai) aurait disparu, au profit d’un projet de liquidation de l’art. Mais, contrairement à ce que vous affirmez, ni Duchamp, ni Malévitch n’ont eu pour objectif (déclaré ou non) la destruction de l’art. C’est même l’inverse : le premier a cherché à en élargir la définition en démontrant l’insuffisance des critères traditionnels, le second a voulu en élargir l’application en travaillant à un « art réalisé ». Il y a de leur part, sans doute, une volonté de dépassement du cadre traditionnel de l’art, mais pas la destruction de la catégorie « art ». Ils voulaient au contraire l’absolutiser, plutôt que le cantonner dans le registre de l’objet décoratif où il s’était largement enfermé au début du XXe siècle.
Reprenons votre définition du « vrai art » : « l’œuvre d’art est le produit d’une activité créatrice de formes signifiantes et prégnantes source de plaisir esthétique ». Je maintiens que premièrement, le dogmatisme de cette formule ne repose sur d’autre que vos préférences personnelles et , deuxièmement, que les termes en sont vagues et conceptuellement inopérants. Pour vous mettre à l’abri de toute critique, vous affirmez qu’ « une définition doit être prise en bloc. Vous ne pouvez pas la débiter en fragments pour critiquer ceux-ci séparément ». Au contraire, à moins d’accepter une sorte de « parfum », vaguement mystique, une définition efficace doit pouvoir être analysée, déconstruite et examinée dans ses parties constitutives. Par ailleurs, vous soutenez que cette définition est le fruit de « l’étude de l’art de toutes les époques et de toutes les civilisations est la condition nécessaire et sans doute suffisante pour en juger la validité ». Je ne vous ferai pas l’injure d’ironiser sur la prétention d’une telle connaissance universelle, mais quoi qu’il en soit, cela ne démontre rien, dans la mesure où des historiens de l’art parmi les plus réputés (et dont l’expertise ne cède que de bien peu à la vôtre) ne tirent pas les mêmes conclusions que vous. Des noms ? Daniel Arasse, Hubert Damisch, Henri Zerner, Georges Didi-Huberman, Jacqueline Lichtenstein, Meyer Schapiro… entre autres historiens qui ont témoigné d’un grand intérêt pour la création contemporaine.
Vous réclamez également d’éprouver votre définition au moyen d’exemples d’œuvres précis ? Restons-en à Brancusi, que vous citiez vous-même : « L’Oiseau dans l’Espace » n’est-il pas le « produit d’une activité » ? C’est pourtant, précisément, l’un des points qui retient l’attention des juges, lors du procès : cet objet pourrait-il avoir été produit par un ouvrier ? Par ailleurs, cette activité a-t-elle été « créatrice de formes » ? Evidemment, puisque non seulement « L’Oiseau dans l’Espace » est une forme mais, qui plus est, une forme nouvelle, inédite, donc bien le produit d’une authentique création. Ces formes sont-elles « signifiantes et prégnantes » ? Avec ces deux adjectifs, on touche du doigt l’imprécision de votre définition, mais essayons tout de même de poursuivre : l’œuvre de Brancusi est au moins signifiante au sens où elle représente un oiseau et, à un niveau plus élevée, où elle représente les efforts du sculpteurs d’exprimer au moyen de matériaux traditionnels (le bronze, la pierre, le bois) les qualités sensibles attribuées au modèle (l’envol, la légèreté, la grâce, la vivacité, etc.), plutôt que sa seule image extérieure (les plumes, le bec, etc.). La forme est également prégnante puisque nous en parlons encore près d’un siècle plus tard et qu’elle a fasciné des millions d’amateurs (au rang desquels collectionneurs, historiens d’art, conservateurs de musées, critiques d’art, simples amateurs d’art, etc.) pas moins qualifiés que vous. Enfin, cette forme est-elle « source de plaisir esthétique » ? Là encore, c’est l’un des points qui retiennent l’attention des juges. Relisez les minutes du procès et vous verrez que cela fait partie des trois principales questions posées aux témoins de l’accusation et de la défense. Or, il faut croire que oui, cette œuvre procure un intense plaisir esthétique à de nombreuses personnes (c’est ce que les témoins de la défense ont déclaré aux juges), à tel point que « L’Oiseau Dans l’Espace » a été vendu 27,4 millions de dollars en 2005 chez Christie’s à New York, un record mondial pour une sculpture vendue aux enchères. Vous êtes libre de considérer que c’est une absurdité et la preuve que la civilisation court à sa perte, mais vous ne pouvez pas nier que cette œuvre procure un grand plaisir esthétique à de nombreuses personnes. Pas à vous, sans doute, mais cela n’a strictement aucune importance : si je n’aime pas Beethoven, cela ne change rien au fait que c’est un immense compositeur.
Donc, votre définition est si peu solide et efficace qu’elle démontre point par point que l’œuvre de Brancusi est l’un des plus hauts représentants de votre « vrai art ».
Par ailleurs, vous revenez sur la question de l’abstraction en posant un dogme supplémentaire :
« Je pose hardiment qu’une œuvre d’art doit exhiber au plus haut point les caractéristiques constitutives de son essence, à savoir, dans ce cas, la mimésis tridimensionnelle. Un sculpteur qui cède sur son désir mimétique a déjà un pied hors de l’art ».
C’est effectivement hardi parce qu’une fois de plus, rien ne vous autorise à faire de vos préférences une loi métaphysique. Si vous n’aimez pas les véhicules diesel, vous n’allez pas prétendre que ce ne sont pas des voitures ? Si ?
En outre, pour être cohérent, il vous faudra admettre qu’une photographie (pour les œuvres bidimensionnelles) et un moulage (pour la sculpture) constituent le plus degré artistique concevable puisqu’elles exhibent au plus haut point la mimesis. Même Platon, qui n’était pas exactement un défenseur de l’art, ne vous aurait pas suivi dans cette voie de l’illusion, de la superficialité et de la duperie.
Vous soulignez, cette fois à juste titre, que le travail des artistes dans leur atelier ne serait pas possible s’ils ne disposaient pas de critères leur permettant d’évaluer si l’œuvre qu’ils viennent d’achever est plutôt réussie ou totalement ratée. Vous avez évidemment raison. Mais ces critères ne sont valables que pour tel artiste particulier et, qui plus est, à tel moment particulier de sa carrière. Pour prendre des exemples issus d’une période qui vous posera sans doute moins de difficultés (avant la funeste fracture de 1910), Michel Ange et Raphaël ne partageaient pas les mêmes conceptions, Ingres et Delacroix se détestaient franchement, mais pouvez-vous en conclure que tous ne sont pas d’immenses artistes ? Lesquels d’entre eux, selon vous, sont les représentants d’un non-art ? Le fait est qu’un artiste fait des choix, souvent affirmés, pour développer son œuvre, mais que ces méthodes ne disent rien d’une définition ontologique de l’art. Les choix d’un artiste, tout comme ceux d’un amateur d’art, ne disent absolument rien du concept d’art.
Vous pensez encore pouvoir décréter que « un étron, même doré, n’est pas de l’art, un crucifix plongé dans l’urine non plus. Inutile d’épiloguer sur ce point ». Si, justement, c’est sur des analyses argumentées d’œuvres précises qu’il faudrait épiloguer. De quelles œuvres voulez-vous parler ? Pour l’étron doré, j’avoue que je ne vois pas, pour le crucifix plongé dans l’urine, je suppose que vous visez l’œuvre d’Andes Serrano, vandalisée l’année dernière par des catholiques intégristes ? Mais il s’agit d’une photographie, pas d’un objet réel. Et ces deux cas relèvent non seulement de la figuration, mais même de l’empreinte et de la photographie, les deux catégories dont je notais plus haut qu’elle correspondent au mieux à votre décret sur l’exigence de mimesis. J’en conclus que vos réticences ne tiennent pas à des raisons artistiques mais morales : le caca et le pipi, c’est sale, il ne faut donc pas les représenter. On peut soupçonner aussi une condamnation du blasphème : dans l’urine, un crucifix tu ne plongeras pas. Si c’est bien cela, c’est confondant de naïveté, d’amnésie (voulez-vous que l’on revoie les grandes œuvres du passé qui ne craignent ni la pornographie, ni la scatologie, ni le blasphème ?) et de conservatisme. Rien d’étonnant à cela, d’ailleurs : les auteurs dont vous vous déclarez proches se distinguent par leurs positions réactionnaires (Jean Clair est sans aucun doute le meilleur d’entre eux, malgré sa détestation de l’art contemporain et sa proximité avec Alain de Benoist et le Grece, Aude de Kerros collaboratrice de Radio Courtoisie et Christine Sourgins, obscure médiatrice culturelle, ne dissimulent pas leurs affinités avec l’extrême-droite). Si ce sont là les pamphlets que je suis tenu de lire pour pouvoir discuter avec vous, j’avoue que je n’ai pas autant de temps à perdre.
Là réside sans doute la motivation profonde de vos positions. Plutôt que d’arguments dilatoires, de justifications laborieuses, de constructions conceptuelles hasardeuses et d’une méconnaissance flagrante de l’art contemporain, il s’agit d’une profession de foi (j’emploie cette expression à dessein) qui constitue le socle commun et inlassablement répété de la pensée réactionnaire. Ce n’est guère original et c’est votre droit, mais cela va mieux en le disant.
Bonjour Monsieur,
Je vois que deux mois après ma réponse à votre billet ci-dessus, vous ne l’avez pas publiée et n’y avez pas répondu. En ce cas, le dialogue est impossible, ce qui est probablement l’objectif que vous visez et la méthode que vous suivez.
Je vous souhaite donc une bonne continuation dans votre ressentiment onaniste.
Recevez, Monsieur, l’expression de ma considération appropriée.
Antoine Block.